Une «étoile filante» incarne l’espoir au 24h Tremblant
Le Journal de Montréal
Ludovik Fortier-Ouellet sortait de l’adolescence quand son père René est décédé d’un cancer du poumon. L’année dernière, il a lui-même été frappé par la maladie. Aujourd’hui, à 22 ans, le jeune homme recouvre la santé et participe au 24h Tremblant.
«Quand j’entendais le mot “cancer”, ça rimait avec la mort, confie-t-il, en se rappelant le moment où il a reçu son propre diagnostic en 2023, un cancer du testicule. C’était la première fois de ma vie que j’avais peur de l’inconnu et que je pensais peut-être mourir. À un certain moment, on craignait que la maladie se soit propagée. Je suis chanceux.»
Ils sont plus de 4500 participants rassemblés au mont Tremblant pour le week-end et, parmi eux, Ludovik pourrait difficilement mieux incarner l’énergie et l’élan de solidarité qui définissent ce rendez-vous. Il est le capitaine d’une équipe nommée «Les étoiles filantes», pour cette 24e édition du 24h Tremblant. Ses coéquipiers et lui ont opté pour la course et la marche, mais le ski est aussi à l’honneur durant cette grande fin de semaine visant à amasser des sous pour les enfants malades.
«Aujourd’hui, je suis heureux et rempli de gratitude d’être en santé, prêt à tout donner pour la cause, vient souligner Ludovik, qui est originaire de Sainte-Julienne, dans la région de Lanaudière. On va se laisser guider par ces jeunes qui sont une source d’inspiration incroyable. Personne ne mérite d’être confronté à la maladie et encore moins des enfants.»
Cinq organismes profiteront des millions de dollars amassés au terme du week-end, soit la Fondation Charles-Bruneau, la Fondation du CHEO, la Fondation CHU Sainte-Justine, la Fondation de l’Hôpital de Montréal pour enfants de même que la Fondation Tremblant, qui soutient les besoins de la communauté locale de Mont-Tremblant. Au total, plus de 6,2 millions $ ont déjà été amassés par les 510 équipes. Les organisateurs parlent officiellement d’un objectif de 7 M$, mais on rêve secrètement de récolter 7,5 M$.
Encouragé par sa blonde Marikim Latendresse, Fortier-Ouellet tenait à contribuer. À propos du nom «étoiles filantes», le jeune homme mentionne qu’il est largement inspiré par la célèbre chanson du groupe Les Cowboys Fringants et du combat qu’a mené courageusement le défunt chanteur Karl Tremblay.
«Pour être honnête, j’ai une petite blessure à un genou, mais ça ne m’arrêtera pas», précisait au passage Fortier-Ouellet, à quelques heures de récupérer son dossard, vendredi après-midi.
«Avec moi, la nuit est douce, on peut marcher», ne dit-on pas dans la fameuse chanson.