Prière dans les écoles: craindre de se faire «traiter de raciste, ce n’est pas une raison pour ne pas agir», martèle Bernard Drainville
Le Journal de Montréal
Le ministre de l’Éducation a martelé qu’il «n’est pas acceptable» de laisser prier les élèves dans une salle de classe, et qu’il n’excusait pas les enseignants qui permettent cette pratique par crainte de se faire accusés d’être racistes.
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«La prière dans une salle de classe, ce n'est pas acceptable, a maintenu Bernard Drainville lors d’une entrevue avec Julie Marcoux au bulletin de 17h, vendredi. Ça contrevient d'ailleurs à une directive sur les prières que j'ai émise au mois d'avril 2023. Ce n'est pas acceptable de se servir d'une cage d'escalier ou d'un couloir comme lieu de prière.»
Et pour M. Drainville, de craindre de se faire étiqueter comme un raciste n’explique pas les enseignants et les directions des écoles qui font fi de respecter la loi sur la laïcité.
«Ça m'est déjà arrivé de me faire traiter de raciste. Ce n'est pas une raison pour ne pas agir, a-t-il raconté. Si on paralyse, si on devient incapable d'agir et d'assumer nos responsabilités à toutes les fois qu'on se fait traiter de raciste, il n'y a pas grand-chose qu'on va faire dans la vie.»
«À un moment donné, le fait de se faire accuser d'être raciste, ce n'est pas une raison pour ne pas faire appliquer les lois et les directives, poursuit-il. Alors prenons nos responsabilités, assumons nos responsabilités, qu'on soit directeur, directrice d'école, qu'on soit membre du personnel scolaire, qu'on soit dans la direction du centre de services scolaires.»