Menace de grève dans les CPE
Le Journal de Montréal
Devant l’impasse des négociations portant sur le renouvellement des conventions collectives échues le 31 mars 2023, les intervenantes en petite enfance se sont prononcées en faveur d’un mandat de grève.
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) soutient que ce premier mandat de «grève progressive», adopté par 85% des membres des centres de la petite enfance (CPE), sera utilisé au moment jugé opportun, a-t-elle indiqué par communiqué mardi.
«Depuis le début de cette ronde de négociation, nous sentons un désintérêt du gouvernement à échanger afin de renouveler les conventions collectives des intervenantes en CPE», a déploré Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ.
La première offre, déposée le 14 mai par le gouvernement Legault, a été jugée «tardive et insuffisante», et ne répondrait «en rien aux grands enjeux [sic]» que rencontrent les membres du syndicat sur le terrain, peut-on lire.
La proposition de hausser les salaires de 12,7% sur cinq ans ne représente pas la solution à la pénurie de main-d’œuvre dans les CPE et ne permet pas de faire face à la pression financière causée par le contexte inflationniste, a poursuivi la Fédération.
«Notre objectif est simple: améliorer les conditions du personnel en CPE de manière à refléter leur responsabilité et leur impact dans notre société», a indiqué Mme Grenon.
Début avril, la FIPEQ-CSQ avait saisi le Tribunal administratif du travail (TAT) pour mettre un terme à des délais jugés «déraisonnables» dans les négociations avec Québec pour le renouvellement des conventions collectives.
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