Jour J pour la nomination du premier ministre en France... sauf nouveau délai
Le Journal de Montréal
Le président français Emmanuel Macron doit nommer jeudi en fin de journée un nouveau premier ministre qui aura la lourde tâche de rechercher un accord pour survivre plus longtemps que le précédent gouvernement et faire adopter un budget dans un paysage politique toujours aussi fracturé.
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Emmanuel Macron avait à la surprise générale dissous l’Assemblée nationale en juin, après la déroute de son camp aux européennes face à l’extrême droite. Les législatives anticipées ont abouti à une Assemblée fragmentée en trois blocs (alliance de gauche, macronistes et droite, extrême droite) sans majorité absolue.
Issu de la droite, le premier ministre et ancien commissaire européen Michel Barnier, en fonction depuis seulement trois mois, avait été contraint le 5 décembre de démissionner, après un vote de censure historique à l’Assemblée.
Ce jeudi, c’est théoriquement le jour J: le président français avait promis mardi après-midi un chef de gouvernement «dans les 48 heures». Un serment fait aux dirigeants de formations d’un arc allant du Parti communiste au parti Les Républicains (LR - droite), réunis à l’Élysée en quête de compromis, en l’absence du Rassemblement national (RN - extrême droite) et de La France insoumise (gauche radicale).
Or, Emmanuel Macron, qui a un temps espéré annoncer son choix mercredi soir, une semaine exactement après la censure du gouvernement, est arrivé jeudi en Pologne. Mais il a «écourté» son programme, annulant une visite prévue dans l’après-midi au Musée de l’Insurrection de Varsovie, pour bien être de retour à Paris «en début de soirée», a annoncé son entourage.
Une fois à l’Élysée, il pourrait recevoir son candidat et dévoiler son nom, potentiellement à temps pour les journaux télévisés de 20 h locales. Sauf nouveau retard d’un Emmanuel Macron qui a souvent la nomination lente et laborieuse, à tel point que même ses proches ne pouvaient garantir jeudi que le délai serait tenu.
Donald Trump semble prendre un malin plaisir à s’amuser aux dépens du Canada. Après avoir proposé soi-disant à la blague d’annexer le pays aux États-Unis, le président élu a publié sur les réseaux sociaux, mercredi, une image de lui à côté d’un large drapeau canadien, au sommet d’une montagne, fixant l’horizon.