Nommé à la tête du FBI, Kash Patel «est un complotiste», croit une journaliste
Le Journal de Montréal
La nomination du «complotiste» Kash Patel à la tête du FBI semble avoir hâté la décision du président Joe Biden de gracier son fils Hunter, observe la journaliste indépendante à Washington Sonia Dridi.
«Je pense que cette nomination [de Kash Patel] qu'il y a eu samedi a fini de convaincre Joe Biden qu'il fallait qu'il pardonne son fils», a relaté Sonia Dridi en entrevue à l’émission «Le Bilan» lundi soir sur les ondes de TVA Nouvelles.
«C'est en effet une nomination assez inquiétante parce que c'est quelqu'un, vraiment, qui croit aux théories du complot et qui est tellement loyal à Donald Trump qu'il ferait tout» pour le président élu, a mentionné Mme Dridi.
Mais, pour la journaliste établie à Washington, cette décision n'est pas totalement surprenante, «parce que pour ceux qui connaissent bien Joe Biden, c'était clair qu'il allait mettre avant tout son fils en priorité».
«Je pense que, tout simplement, il s'est dit qu'avec un Kash Patel à la tête du FBI, si jamais il était confirmé par le Sénat, ce qui va être assez difficile, c'est très risqué pour Hunter Biden et d'autres personnes considérées de l'opposition», a-t-elle détaillé.
Même dans le camp démocrate, la décision de Biden, qualifiée de «précédent dangereux», a suscité des remous, évoquant un cadeau au président élu qui se voit renforcé politiquement, a analysé l’invitée du «Bilan».
Car cette manipulation du système judiciaire ne manquera pas de donner des munitions à Donald Trump qui est monté sur les grands chevaux dans le passé pour accuser les démocrates d’avoir «instrumentalisé» la justice américaine.
«Les démocrates craignent aussi que maintenant, ils soient moins crédibles lorsqu'ils parlent de l'importance de l'indépendance du système judiciaire», a relevé Mme Dridi, qui qualifie le geste de Biden d’«assez maladroit».
-Regardez l’intégralité de l’entrevue dans la vidéo ci-dessus