«Sa parole ne vaut rien»: en graciant son fils Hunter, Joe Biden provoque indignation et malaise
Le Journal de Montréal
Il avait répété à l’envi qu’il ne le ferait pas, mais il est revenu sur sa parole: Joe Biden a gracié son fils Hunter, empêtré dans plusieurs affaires judiciaires. De quoi provoquer l’indignation des républicains et le malaise jusque dans le camp démocrate.
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«Aucune personne raisonnable qui examine les faits dans les affaires concernant Hunter ne peut aboutir à une autre conclusion que celle-ci: Hunter a été pointé du doigt uniquement parce qu’il s’agit de mon fils», a affirmé le président de 82 ans dans un communiqué dimanche.
Le démocrate annonçait ainsi, à quelques semaines de l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, user de son pouvoir présidentiel de grâce pour absoudre son fils Hunter, 54 ans, qui attendait de connaître sa peine dans des affaires de détention illégale d’arme à feu et de fraude fiscale.
Selon la porte-parole de l’exécutif américain Karine Jean-Pierre, Joe Biden est convaincu que ses opposants «tentent de faire craquer son fils afin de le faire craquer lui».
«Ce ne fut pas une décision facile à prendre», a-t-elle déclaré lundi à bord d’Air Force One à destination de l’Angola, où le président effectue une visite de quelques jours.
Joe Biden avait pourtant affirmé à plusieurs reprises qu’il n’utiliserait pas cette prérogative constitutionnelle pour son fils cadet. La Maison-Blanche avait encore démenti toute intention en ce sens le 7 novembre.
Une volte-face que les opposants de Joe Biden n’ont pas manqué de fustiger.