[EN PHOTOS] Corée du Sud: manifestations à Séoul pour demander la destitution de Yoon Suk Yeol après son coup de force
Le Journal de Montréal
Des milliers de Coréens ont manifesté mercredi soir dans les rues de Séoul pour demander la destitution du président conservateur Yoon Suk Yeol après sa tentative ratée d’imposer la première loi martiale dans le pays.
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Avec des banderoles appelant à la destitution du président, des bougies et des distribution de boissons chaudes, les Coréens ont défilé en direction du Palais présidentiel, montrant qu’ils étaient profondément choqués alors que l’opposition déposait une motion de destitution au Parlement contre l’ancien procureur général du pays.
Cette motion, qui devra réunir une majorité des deux tiers pour être adoptée, pourrait être soumise au vote dès vendredi, ont indiqué les six partis d’opposition représentés au Parlement, dont le principal d’entre eux, le Parti démocrate (centre-gauche).
M. Yoon, dont la cote de popularité était déjà au plus bas, est mis dos au mur par l’opposition comme par son propre parti après avoir instauré la loi martiale lors d’une allocution surprise tard mardi, avant d’abroger cette mesure quelques heures plus tard sous la pression des députés et de la rue.
Dans le contexte de difficultés à adopter le budget 2025, le président avait justifié ce coup de force en disant vouloir «éliminer les éléments hostiles à l’État» et «protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes».
M. Yoon, élu de justesse en 2022 et qui n’a jamais disposé de la majorité au Parlement, avait pointé du doigt une «dictature législative» et accusé les élus de l’opposition de bloquer «tous les budgets essentiels aux fonctions premières de la nation».
Après l’annonce de M. Yoon, des troupes ont été déployées et des hélicoptères de l’armée ont atterri sur le toit du parlement coréen, mais les députés ont pu se réunir en catastrophe pour adopter une résolution exigeant l’abrogation de la mesure.