Démolies par un proxénète et sa conjointe complice
Le Journal de Montréal
Des adolescentes tombées dans les griffes d’un proxénète et de sa conjointe ont raconté avec émotion l’enfer qu’elles ont subi, malgré les promesses d’amitié et d’argent facile que la femme leur avait faites.
« J’ai honte d’être tombée dans ce piège. Cet “argent facile” m’a coûté trois hospitalisations, je fais de l’anxiété, je suis toujours médicamentée », a témoigné une des victimes de la proxénète Claire Nicolle, jeudi au palais de justice de Montréal.
Avant elle, c’était une jeune femme qui relatait qu’à l’époque, elle se sentait « en confiance » avec la proxénète, croyant même qu’elle s’était fait une amie.
Ce n’est qu’après être sortie des griffes de la femme qu’elle a réalisé avoir été manipulée par de belles paroles. Elle vit maintenant avec la crainte d’être reconnue par d’anciens clients, ce qui pourrait saper sa carrière.
« Encore aujourd’hui, j’ai de la difficulté à croire que je ne suis pas responsable », a-t-elle affirmé tandis qu’une autre victime a parlé de sa détresse et de son isolement.
Réseau organisé
Les responsables des malheurs de ces trois femmes maintenant dans la vingtaine, ce sont Nicolle, 33 ans, ainsi que son ex-conjoint Luis Fernando Camacho Vera. De 2014 à 2017, ce dernier a dirigé un réseau de prostitution impliquant des adolescentes, ce qui lui a valu une peine record de 15 ans de pénitencier.
En 2016, Nicolle, qui était sous son joug, s’est jointe à lui pour recruter des victimes au moyen d’annonces Kijiji pour des emplois de masseuses. En deux ans, elle a fait cinq victimes, dont trois mineures.
« Je suis consciente d’avoir contribué au poids qu’elles vont porter, c’était la plus grosse erreur de ma vie », a affirmé Nicolle lors de son témoignage jeudi.
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