«Il ne va vraiment pas bien»: des parents exténués d'enfants autistes réclament des services pendant la grève

Des parents d’élèves autistes complètement désorientés depuis qu’ils sont privés d’école demandent que l’enseignement spécialisé soit considéré comme un service essentiel durant la grève générale illimitée.

«Depuis qu’il est à la maison, il rushe. Il pleure, il fait des trous dans les murs. Il ne va vraiment pas bien», confie Geneviève Comeau, à propos de son fils Sunny. 

Âgé de 15 ans et vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) sévère, Sunny n’arrive pas à comprendre pourquoi il ne peut pas aller à son école spécialisée située à Montréal.

Celle-ci est fermée pour une durée indéterminée en raison de la grève générale illimitée de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), qui n’épargne pas les établissements spécialisés.

«Quand il y a une grève dans le milieu de la santé, l’urgence est ouverte, les soins critiques sont ouverts. Nos enfants, c’est comme s’ils allaient à l’urgence quand ils vont à l’école», soutient Bianca Nugent, présidente par intérim de la Coalition des parents d’enfants à besoins particuliers.

«On pourrait décréter que les enseignants en adaptation scolaire et tout le personnel de soutien seraient considérés comme des services essentiels», suggère-t-elle. 

Catherine Cardinal, qui vit à Les Coteaux, en Montérégie, s’inquiète des effets de la grève chez son fils de 9 ans Jordan, qui est sourd et vit avec un TSA modéré. Il fréquente lui aussi une école spécialisée de Montréal.

«Depuis le début de la grève, il vit de l’anxiété totale. Il est encabané dans sa chambre avec sa tablette. Si on manque trois ou quatre semaines, ça va être toute une organisation, le remettre dans cette routine-là.»