Une jeune entreprise fondée le jour où le Québec a été mis sur pause Cyberdefense.ai en bref
Le Journal de Montréal
Une jeune entreprise de cybersécurité lancée le jour même où le Québec a été mis sur pause lors de la première vague de COVID-19 a l’œil sur un marché juteux de 3,3 milliards de dollars.
« On a fondé l’entreprise la journée où le Québec a fermé, en mars 2020 », lance au Journal Michel Bourque, président directeur général de Cyberdefense.ai, une jeune entreprise de Montréal qui a développé des outils pour aider les PME dans leur transformation numérique.
« Quand le Québec a été mis sur pause, tout le monde a perdu son emploi et [les gens] se sont ramassés sur le chômage ou dans de drôles de situation, alors on s’est regroupé sur la plateforme de messagerie de joueurs vidéo Discord », poursuit Mickael Nadeau, cofondateur et chef des technos de Cyberdefense.ai.
En quelques mois à peine, l’équipe a développé ce qu’ils ont appelé en anglais le « Cyberwall.ai », un outil qui permet aux entreprises de surveiller leurs activités en ligne pour prévenir les attaques malveillantes de pirates informatiques.
« On a créé une solution de sécurité qui passe par un pare-feu et qui permet de connecter leur site web et leurs applications », explique Mickael Nadeau, qui a travaillé dans une autre vie pour la jeune entreprise Sucuri, vendue au géant GoDaddy.
Prises au dépourvu
Au pic de la crise sanitaire, de nombreuses entreprises québécoises se sont mises à augmenter leurs activités en ligne du jour au lendemain. Résultat, ils ont parfois fait vite le saut dans l’urgence, sans nécessairement mesurer suffisamment les risques.
Au Journal, le PDG de Cyberdefense.ai insiste : la PME d’ici n’a pas toujours les moyens de s’offrir les services d’une multinationale pour protéger son réseau informatique.
« Les grandes entreprises n’ont pas ce problème-là. Elles ont l’argent et les équipements et peuvent les configurer et avoir à peu près n’importe quelle technologie », explique son grand patron, Michel Bourque.
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Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.