Du mandarin, du coréen, de l'anglais... et un peu de français chez T&T Supermarkets et Loblaw
Le Journal de Montréal
Un peu plus d’un an après avoir fait sourciller Québec et attiré l’attention de l’Office québécois de la langue française (OQLF) pour non-respect des règles d’étiquetage, les supermarchés T&T, propriété de Loblaw, récidivent.
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«J’en reviens tout juste et il m’a été impossible de me faire servir en français, a expliqué au Journal, Hélène Choquette, au sortir du tout nouveau supermarché asiatique du Quartier Dix30, à Brossard, lundi matin.
«C’était partout pareil. À la poissonnerie, à la boucherie, c’était en chinois [mandarin ou cantonais] ou en anglais seulement. Impossible d’obtenir quoi que ce soit en français, a-t-elle poursuivi. Même les messages à l’interphone résonnaient en anglais et en chinois dans le magasin. Jamais en français.»
Fondée à Vancouver il y a trente ans, la chaîne de distribution d’aliments asiatiques a fait son entrée au Québec en décembre 2023, avec l’ouverture d’un premier magasin à Montréal. Jeudi dernier, la chaîne ouvrait en grande pompe son deuxième magasin, cette fois à Brossard, sur la Rive-Sud de Montréal.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.