Québec et Ottawa mettent 325 M$ de plus dans la filière batterie
Le Journal de Montréal
Québec et Ottawa injectent 325 M$ de plus dans la filière batterie, cette fois pour aider les infrastructures portuaires de Bécancour à répondre aux besoins de ce marché «nouveau et émergent».
Le sourire aux lèvres, les représentants des deux paliers de gouvernement ont annoncé lundi un investissement total de 327,6 M$ pour un projet au parc industriel et portuaire de Bécancour.
Québec et Ottawa coupent la poire en deux parties égales, chacun s’étant engagé à mettre une somme de 163,8 M$ dans cette initiative.
Ces montants serviront entre autres à la réfection et l’agrandissement des infrastructures portuaires ainsi que l’ajout de capacité d’entreposage, dans l’objectif d’«améliorer l’accès portuaire et la fluidité dans le parc industriel riverain de Bécancour».
«Ces améliorations permettront de réduire la congestion, d’optimiser l’espace d’entreposage et de diversifier les activités du parc. Elles permettront également au site de répondre aux besoins des marchés nouveaux et émergents, notamment celui des batteries», peut-on lire dans un communiqué de presse.
«Cet investissement stratégique soutiendra la croissance de l’économie verte, tout en créant des emplois de qualité en Mauricie et ailleurs», s’est enthousiasmé le ministre fédéral de l’Innovation, de la Science et de l’Industrie, François-Philippe Champagne.
Dans un message publié sur X, la ministre québécoise de l’Économie, Christine Fréchette, a quant à elle soutenu qu’une «meilleure accessibilité au port va permettre d’attirer encore plus de joueurs ici», en insistant sur le fait que «Bécancour est le cœur de la filière batterie».
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.