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«On ne voit pas le bout de la pauvreté», lance le chef de Centraide du grand Montréal
Le Journal de Montréal
Il y a moins de pauvres au Québec, disent les statistiques, pourtant les gens se ruent dans les organismes communautaires, observe un Québécois bien placé qui constate qu’il n’y en a pas, de logements abordables, et que le nombre d’itinérants n’a pas fini d’augmenter à Montréal.
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«Les besoins sont en hausse. Je ne vois pas le bout», dit le patron de Centraide Montréal, Claude Pinard, au sujet de la pauvreté.
Sa boîte finance 375 organismes communautaires et a connu, en 2024, sa meilleure année à vie avec 71,3 millions de dollars en dons, «une autre grosse campagne» dont les détails ont été révélés, jeudi, lors d’une soirée à Montréal.
C’était 60M$ en 2020 avant l’arrivée de cet ex-haut dirigeant de Saputo et d’Hydro-Québec à la tête de l’organisme. Depuis, les logements ont disparu au Québec.
«La crise du logement va accentuer les effets de l’itinérance. On est là-dedans pour au moins trois à cinq ans», a lancé Claude Pinard au Journal, jeudi matin, dans ses bureaux de la rue Sherbrooke, à Montréal.
Le logement fait disparaître l’argent des poches des Québécois, remarque-t-il. L’effet est immédiat sur l’itinérance, la sécurité alimentaire...
«Ça ajoute de la complexité aux cas. T’as des banques alimentaires qui ont des intervenants en santé mentale, maintenant», se surprend le dirigeant.
L’exemple qu’il donne tout le temps est celui d’une dame sur la Rive-Sud de Montréal. Dans une relation toxique, incapable de se payer un nouveau logement, elle se rendait à la banque alimentaire, devenue son refuge.