
Des SQDC ouvertes jusqu’à 22h pour contrer le marché noir
Le Journal de Montréal
Des succursales de la Société québécoise du cannabis ouvriront désormais tard en soirée pour éviter que les clients se tournent vers le «pusher» du coin quand ses magasins ferment à 17h, comme c’est le cas présentement la fin de semaine.
Le ministre Christopher Skeete a prévu ce changement dans le projet de loi 85 sur l’allègement réglementaire, qui a fait l’objet de consultations particulières cette semaine à Québec.
Présentement, les comptoirs de cannabis sont ouverts de 10h à 21h en semaine et doivent fermer à 17h la fin de semaine.
La SQDC souhaite désormais garder une quinzaine de succursales ouvertes jusqu’à 22h, principalement les vendredis et les samedis, sur la centaine de points de vente en activité. On vise surtout Montréal et Québec, même si d’autres régions pourraient également bénéficier de ce nouvel horaire.
Techniquement, la modification prévue dans le projet de loi permet des heures d’ouverture de 8h à 23h «tous les jours de l’année», mais un tel horaire n’est pas dans les cartons, assure la SQDC.
Pas question, non plus, d’ouvrir les portes aux consommateurs à sec après la dinde aux atocas, le jour de Noël, ou tout autre jour férié.
Avec ces modifications, la SQDC dit vouloir couper l’herbe sous le pied au marché noir du cannabis.
L’enjeu principal survient le samedi, quand les succursales ferment leurs portes à 17h, pour respecter les heures légales d’ouverture des magasins. À ce moment-là, «on voit la clientèle se tourner vers le marché illégal», dit sa porte-parole Chu Ann Pham.
La société souhaite également harmoniser ses heures d’ouverture avec la SAQ, dont elle est une filiale. Pour y arriver, elle doit bénéficier d’une exemption, comme c’est le cas pour la société des alcools et les épiceries.