Les reprises hypothécaires et ventes sous contrôle de justice explosent
Le Journal de Montréal
La situation financière des propriétaires d’habitation continue de se détériorer au Québec, au point où le nombre de préavis d’exercice, de délaissements et de ventes sous contrôle de justice poursuivent une importante augmentation.
Au troisième trimestre, selon les données compilées par JLR, les préavis d’exercice ont cru de 9%, le nombre de délaissement volontaire ou forcé (abandon d’un immeuble au prêteur) a cru de 24% et les ventes sous contrôle de justice ont grimpé de 61% par rapport à la même période il y a un an.
Cette situation constitue une conséquence à rebours, selon la filiale d’Équifax, d’un nombre important de prêts accordés pendant la pandémie, alors que les liquidités des emprunteurs étaient anormalement abondantes.
Une hausse du taux de chômage et une baisse de la confiance des consommateurs envers l’économie semblent limiter pour le moment les effets stimulants de la baisse du taux directeur par la Banque du Canada.
Depuis un an, les préavis d’exercice ont cru de 15%, le nombre de délaissement (abandon d’un immeuble au prêteur) volontaire ou forcé a cru de 22% et les ventes sous contrôle de justice ont grimpé de 54% par rapport à la même période en 2023.
En nombre absolu, on parle de 5607 préavis d'exercice, de 458 délaissement et de 534 avis de vente sous contrôle de justice depuis un an.
Selon le données de l'Association des banquiers canadiens, seulement 0,20% des prêts hypothécaires étaient en souffrance au Québec en juillet 2024.
À titre de comparaison, soutient JLR, les États-Unis affichent un taux de souffrance de 0,74%, et le Royaume-Uni, de 1,52%.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.