Il se fait voler 7400$ par un faux employé de la Banque Royale: «Je me suis fait traiter comme un numéro»
Le Journal de Montréal
Un ex-cadre de la Goodyear, qui s’est fait voler 7400$ en mars dernier par un faux employé de la Banque Royale, en veut à son institution financière parce qu’elle lui aurait promis à deux reprises de le rembourser avant de changer d’idée.
«J’ai encore de la misère à dormir. Ça me bouleverse. Je trouve ça pénible», soupire Richard Dupuis, 60 ans, de la MRC des Moulins, dans Lanaudière.
«Quand j’ai pesé sur “Entrer” et que le faux employé a raccroché la ligne, j’ai réalisé que j’avais été fraudé», raconte l’homme toujours ébranlé.
L’été dernier, Le Journal a raconté l’histoire d’un homme de la Rive-Nord de Montréal et d’une femme de la région de Québec, tous deux secoués par ce même cauchemar.
Le modus operandi au téléphone est toujours le même.
Chaque fois, un faux employé demande de verser de l’argent dans son propre compte bancaire pour bloquer une prétendue transaction frauduleuse, puis les fonds s’envolent.
Depuis le début de l’année, plus de 219 Québécois ont perdu 1,4 M$ dans ce type de fraude, selon le Centre antifraude du Canada (voir tableau plus bas).
Ce qui choque Richard Dupuis, c’est que même s’il a agi vite, il a l’impression «d’avoir été traité comme un numéro» du début à la fin par la Banque Royale.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.