Conflit de travail à Postes Canada: des retards attendus dans la livraison de colis
Le Journal de Montréal
Les quelque 55 000 travailleurs de Postes Canada ont déclenché une grève nationale vendredi à travers le pays, paralysant ainsi le service de distribution du courrier et des colis, alors que la période des Fêtes approche.
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Devant la difficulté de parvenir à un accord à la table des négociations, le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Postes Canada (STTP) avait émis plus tôt cette semaine un préavis de grève de 72 heures.
«Le système postal cessera ses activités pendant la grève nationale; le courrier et les colis ne seront pas traités ni livrés», a expliqué l’employeur, qui anticipe déjà des retards, même s’il promet que les articles seront livrés le plus rapidement possible à la reprise des activités.
Maintenant que le syndicat a mis à exécution sa menace de débrayer, Postes Canada a indiqué qu’une grève à l’échelle nationale, peu importe sa durée, ne manquera pas d’avoir une incidence sur le service à la reprise des activités.
«La fermeture d’installations à l’échelle du pays aura des répercussions [dans] l’ensemble du réseau national de Postes Canada. Cela pourrait prendre un certain temps avant que le traitement et la livraison [ne] reviennent à la normale», a averti l’employeur dans un communiqué.
«Je vous dirai que ce sont des négociations très très difficiles avec beaucoup d’enjeux qui séparent la gestion de Postes Canada et ses employés. Ces négociations se sont avérées extrêmement compliquées, nous envoyons toutes les ressources possibles en médiation», a réagi le ministre du Travail, Steven MacKinnon.
«J’implore les deux parties de continuer de dialoguer malgré l’avis de grève et l’avis de lock-out qu’on vient de voir», a-t-il ajouté en matinée.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.