Près de 800M$ d’argent public dans un projet de lithium
Le Journal de Montréal
Le gouvernement Legault mise un quart de milliard de dollars de plus dans Nemaska Lithium, ce qui porte l’investissement total de Québec dans cette entreprise à 775 millions $.
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Dans un communiqué publié mercredi, le ministère de l’Économie soutient que «les retombées à venir [des projets de Nemaska] permettront au gouvernement d’investir dans les services à la population, particulièrement en santé et en éducation».
«Avec la filière batterie, on vient consolider la place de notre nation comme leader dans la transition énergétique, en plus de créer des emplois payants pour les Québécois. On poursuit le travail pour développer une filière batterie forte qui enrichira et décarbonera le Québec!», s’est exclamée la ministre de l’Économie, Christine Fréchette.
Malgré l’importance de cette annonce, le cabinet de Mme Fréchette n’a pas organisé de conférence de presse pour la défendre.
Les fonds publics engagés par Québec dans la filière batterie dépassent désormais les 2,25 milliards $.
Cet autre investissement dans Nemaska Lithium constitue une nouvelle aide indirecte au géant minier australo-britannique Rio Tinto, qui a récemment annoncé l’acquisition d’Arcadium Lithium, détenteur d’une participation de 50% dans Nemaska. Québec possède l’autre moitié de l’entreprise.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.