«Plus on attend, pire c’est»: le lock-out au port de Montréal aura des conséquences économiques «immédiates»
Le Journal de Montréal
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.
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Faute d’entente avec les débardeurs du SCFP, l’AEM a déclenché un lock-out au port de Montréal, dimanche à 21h.
Les membres du Syndicat des débardeurs SCFP, section locale 375, ont rejeté à 99,7% l’offre de l’AEM lors d’un vote secret tenu en assemblée générale dimanche matin.
Lors d’un point de presse lundi, la présidente-directrice générale de l’Administration portuaire de Montréal (APM), Julie Gascon, a mis en garde contre les répercussions économiques d’un conflit de travail prolongé, et ce tant pour Montréal que pour le Québec et l’ensemble du Canada.
«Ce lock-out ne concerne pas uniquement les 1200 débardeurs touchés directement par l’arrêt de travail, mais a également un impact sur plus de 10 000 travailleurs du secteur logistique, du camionnage, [les] employés des chemins de fer, en passant par les agents maritimes et les pilotes, a déclaré Mme Gascon. Les emplois logistiques sont les premiers affectés et c’est inévitablement le début d’un effet domino sur l’ensemble de l’économie dans les marchés que l’on dessert.»
Si un conflit se prolonge sur plusieurs jours, l’arrêt de travail mettra non seulement en péril des emplois et des revenus pour les entreprises, mais éloignera également les navires des quais canadiens, peut-on lire dans le communiqué de presse de l’APM.
La présidente-directrice générale de l’APM a réitéré que plus le conflit de travail perdure, plus les conséquences seront majeures. «Plus on attend, pire c’est», a-t-elle commenté.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.