Une grosse commande pour Effenco en France
Le Journal de Montréal
Spécialisée dans la fabrication de systèmes permettant la réduction des émissions polluantes de camions lourds, Effenco se réjouit de succès récents remportés en France.
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Au cours des dernières semaines, l’entreprise du quartier Pointe-Saint-Charles à Montréal affirme avoir reçu des commandes d’une soixantaine d’unités de ses dispositifs, de la société française Derichebourg, un client de longue date.
Le montant précis de la transaction, évalué à « quelques millions d’euros », n’a pas été divulgué. « Cela témoigne de l’efficacité de nos systèmes sur le terrain et, surtout, de leur appréciation par nos clients [...] », affirme son PDG, David Arseneault.
Fondée en 2006, Effenco a développé un système d’assistance électrique pour camions au diesel à arrêts fréquents (comme les camions-bennes et les tracteurs portuaires) qui permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30 % à 40 %.
Un entre-deux
Il permet à des entreprises de soumissionner sur des contrats de service de municipalités qui tendent à accroître leurs exigences en matière d’émissions polluantes.
Plutôt que de remplacer leur flotte par des véhicules électriques – ce qui peut être coûteux – Effenco leur propose un entre-deux qui permet de conserver leurs camions au diesel. Par exemple, les systèmes récemment commandés par la multinationale française seront installés sur d’anciens camions de cueillette des ordures.
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.