Sondage CAA: le manque de bornes électriques préoccupe
Le Journal de Montréal
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Les conditions hivernales sont également une source de préoccupation pour ceux qui possèdent l’une des nombreuses marques de véhicules électriques. Pas moins de 67% révèlent qu’ils ont eu des ennuis avec leurs batteries par temps très froid.
Dans les mêmes conditions météorologiques, plus de la moitié des conducteurs de VE (53%) ont également indiqué qu’ils préféreraient avoir un véhicule à essence pour les longs trajets. Deux statistiques qui peuvent repousser les personnes qui hésitent à faire le saut vers l’électrique.
Malgré ces résultats, ces mêmes propriétaires mentionnent que leur prochain véhicule sera tout de même électrique. Près de 9 sur 10 (87%) prévoient racheter un VE lorsqu’ils devront remplacer leur véhicule actuel. Plus de 90% des propriétaires de VE déclarent par ailleurs que le coût de recharge est avantageux, et 79% disent que le coût d’entretien est bien inférieur à celui de leur ancien véhicule à essence.
«Ce sondage montre que les gens sont contents d’avoir acheté un véhicule électrique, les coûts d’utilisation et les besoins d’entretien étant moins grands par rapport aux véhicules à essence, analyse Ian Jack, vice-président aux affaires publiques de la CAA.
«Mais il confirme aussi que l’expérience des propriétaires de véhicules électriques reflète en partie ce que pense le grand public: il n’y a pas assez de bornes de recharge publiques, surtout en dehors des grands centres urbains, et la crainte de se retrouver avec une batterie à plat l’hiver est encore là.»
Autre point à noter, la recharge se fait en majeure partie à la maison. Pour la plupart des personnes interrogées, l’essentiel des déplacements se fait dans un rayon de 100 km du domicile, une distance nettement inférieure à l’autonomie moyenne d’un VE, qui est de plus de 400 km.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.