Vente du siècle chez La Baie, où les soldes de liquidation commencent dès mardi
Le Journal de Montréal
Des Québécois ont constaté, lundi, qu’ils vont faire les frais de la faillite de La Baie quand les points de leur carte de fidélité ont disparu à jamais alors que des affiches «EN SOLDE» vont apparaître dès mardi pour cette vente de feu.
• À lire aussi: Qu’est-ce que cela signifie pour vos cartes-cadeaux et vos points de fidélité?
• À lire aussi: La Baie d’Hudson se rapproche de la faillite
«Tout est gelé, tu ne peux rien utiliser», s’est fâchée Caroline Coutu, une cliente croisée à la sortie du La Baie des Galeries de la Capitale, à Québec.
La Québécoise, membre de Primes La Baie d’Hudson, a l’habitude de se payer un de ses produits de beauté préférés avec ses points accumulés.
Le programme est suspendu depuis le 7 mars, quand l'entreprise a obtenu la protection du tribunal contre ses créanciers. Après la journée de lundi, tout indique qu’il ne sera jamais réactivé et que les clients vont perdre les 60M$ en points.
La Baie a annoncé lundi que la liquidation des stocks de ses 80 magasins va commencer mardi. Toujours sans financement pour sa relance, l’entreprise est allée rendre des comptes devant un juge à Toronto et a indiqué que ses soldes de liquidation vont durer de 10 à 12 semaines.
Si un sauveur n’est pas trouvé d’ici le mois de mai, les magasins eux-mêmes seront liquidés. Sans acheteur ou investisseurs, point de salut au mois de juin.
«C’est un Sears 2.0, mais en pire», observe le prof de management Carl Boutet. Sauf que la mort de La Baie «est plus tragique». L’entreprise a bâti le Canada.
Les menaces de tarifs de l’administration Trump sont sources de grandes inquiétudes chez plus d’un millier de travailleurs de l’usine Paccar, de Sainte-Thérèse, à une trentaine de kilomètres de Montréal.
L’achat local, c’est important, mais il ne faut pas virer fou non plus. Voilà le message d’une jeune entrepreneure de Lévis qui a observé un vent de panique chez certains clients depuis le début du conflit commercial entre le Canada et les États-Unis.
La nouvelle cible de Donald Trump dans le cadre de la guerre commerciale contre le Canada n’est pas farfelue, soutient le spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois.
• À lire aussi: Le gouvernement Trudeau laisse les coffres dans le rouge, son successeur devra trouver de l’argent
Le premier ministre François Legault digère mal la décision de la Régie de l’énergie d’augmenter les tarifs résidentiels d’Hydro-Québec de 3,6%. Pour tenir sa promesse de limiter la hausse à 3%, il n’aura d’autre choix que d’intervenir et de légiférer.
Les Québécois priorisent massivement l’achat local depuis le déclenchement d'une guerre tarifaire par Donald Trump, au point où certains commerçants doivent écouler ou vendre au rabais leurs produits de marques américaines.
La chaîne d’approvisionnement en santé et en pharmaceutique est menacée par les tarifs, qui pourraient causer des dégâts comparables à ceux de la pandémie, craint un représentant des entreprises.
L’économie canadienne va plonger dans une récession dès ce printemps si les tarifs douaniers de Donald Trump restent en vigueur, et le Québec sera frappé plus durement que les autres provinces, prévoient des économistes.
Des géants américains du commerce de détail sont clairs: les droits de douane imposés par l’administration Trump sur les produits importés de la Chine, du Mexique et du Canada vont faire bondir les prix pour les consommateurs américains.
De grandes entreprises américaines, telles que Target ou Best Buy, ont avisé leurs consommateurs que leurs prix pourraient augmenter dans les prochains jours, une conséquence directe des tarifs imposés mardi par Donald Trump sur les produits du Canada, du Mexique et de la Chine.
Le Québec inc. tremble depuis la confirmation par le président Trump de l’imposition dès mardi de droits de douane de 25% sur les produits canadiens et nos PME doivent maintenant passer de la parole aux actes.
Qu’elles soient neuves ou usagées, les voitures pourraient coûter encore plus cher après l’entrée en vigueur des tarifs douaniers de Donald Trump sur l’acier, l’aluminium et les pièces automobiles, préviennent des firmes de recherche.
Elles ont peu ou pas de clients américains, et c’est très bien comme ça: des entreprises québécoises qui exportent leurs produits dans des dizaines de pays sont à l’abri de la folie tarifaire du président américain Donald Trump car elles ne dépendent pas des États-Unis.