Consommation auto: ils regrettent l’achat de leurs autos électriques
Le Journal de Montréal
Plusieurs dizaines de propriétaires québécois d’une Audi Q4 électrique fulminent alors que leurs véhicules ont des problèmes récurrents de démarrage, de recharge et de géolocalisation.
Depuis qu’ils ont acquis leurs véhicules, les ennuis mécaniques et les visites au concessionnaire se sont multipliés. Le Journal a parlé avec cinq propriétaires qui vivent un stress constant lorsqu’ils se retrouvent derrière le volant de leurs voitures de luxe qui se vendent au prix de 70 000 $ et plus.
«À chaque endroit où je me stationne, je vérifie toujours l’espace en avant et en arrière de mon véhicule en cas où je devrais me faire remorquer, explique Amir Houshmand qui a eu des problèmes avec le système électrique. Il y a toujours de la joie qui accompagne l’achat d’un nouveau véhicule.
«Là, il y en a plus. Je suis toujours stressé.»
Un sentiment partagé par Shawn Erridge dont le véhicule a eu des pièces à remplacer avant même sa prise de possession. Son concessionnaire a dû changer une batterie et une pièce du système de climatisation avant qu’il puisse le conduire la première fois.
«Deux semaines après sa sortie du garage, ma voiture ne partait pas et j’ai eu besoin de me faire remorquer, raconte-t-il. Ils ont dû remplacer une autre pièce et j’ai été privé de mon véhicule pendant six semaines.
«Au service, un employé d’expérience m’a dit qu’il n’a jamais vu un véhicule avec autant de problèmes durant sa carrière.»
Comble de malheur, malgré de nombreuses communications avec Audi Canada, il doit respecter son contrat de location de quatre ans.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.