Starbucks, Tim Hortons et Second Cup accusés de facturer des dizaines de millions en trop pour les substituts non laitiers
Le Journal de Montréal
Le surplus de 50 cents ou de 80 cents exigé par Starbucks, par Second Cup et par Tim Hortons pour remplacer le lait par des boissons végétales dans un café leur a permis d’empocher des dizaines de millions de dollars de façon excessive et abusive, plaide un avocat de Montréal.
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Les boissons au soya, aux amandes ou à l’avoine coûtent le même prix sinon moins que le lait de vache, et ce, depuis déjà un bon moment, note Joey Zukran dans une demande d’exercer une action collective déposée à la fin 2024 devant la Cour supérieure.
L’avocat se demande pourquoi, dans ce cas, ces trois chaînes se sont permis de facturer un surplus à leurs clients.
«Starbucks et Tim Hortons ont retiré la surcharge, ce qui prouve bien qu’ils sont conscients de la situation», illustre-t-il en entrevue.
Pendant des années, dit-il, ces entreprises «ont voulu garder le beurre et l’argent du beurre, elles ont profité de cette vache à lait pour s’en mettre plein les poches».
Il évalue les sommes en jeu à des dizaines de millions de dollars seulement pour les trois années mentionnées dans la poursuite, du 30 décembre 2021 au 7 novembre 2024.
Starbucks a annoncé en grande pompe, le 7 novembre dernier, le retrait de son supplément de 0,80$ dans tous ses cafés au Canada et aux États-Unis.
Remplacer le lait par des substituts de produits laitiers est la deuxième personnalisation la plus demandée par la clientèle après l’ajout d’une dose d’espresso, notait alors l’entreprise.