Inflation: hausse de 7% des prix des propriétés en 2025
Le Journal de Montréal
Les Québécois devront s’hypothéquer davantage s’ils espèrent acquérir une propriété en 2025, avec des hausses de prix attendues de 7% en moyenne, et plus encore pour ceux qui ne s’intéressent qu’aux résidences unifamiliales.
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C’est du moins ce que laisse penser Royal LePage, qui vient de publier ses plus récentes prévisions pour l’année à venir. Malgré les multiples perturbations géopolitiques et économiques à l’horizon, l’agence immobilière s’attend à une «forte concurrence» entre acheteurs, qui pourrait se traduire par de nouvelles fortes hausses des prix.
«Ce sera le cas pendant toute la première moitié de 2025, estime le vice-président exécutif au développement des affaires de Royal LePage, Dominic St-Pierre. Les prochaines annonces de la Banque du Canada, prévues à la fin janvier et à la mi-mars, joueront un rôle important pour la suite des choses.»
En attendant, Royal LePage prévoit que le prix moyen des propriétés grimpera à presque 600 000$ en 2025, une augmentation de 7% par rapport au prix moyen de 560 500$ observé au cours des trois derniers mois de 2024.
Dans le Grand Montréal, le prix médian d’une propriété atteignait 613 300$ à la fin de l’année. Dans cette région, le coût médian d’un condo s’établissait à 477 500$ à la fin de 2024, et la médiane d’une résidence unifamiliale détachée atteignait 696 300$, en hausse de 10,6% sur un an.
En décembre seulement, selon l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec, le nombre de transactions résidentielles a crû de 52% par rapport au même mois de l’année précédente.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.