La Caisse détient 368,5 M$ dans le géant chinois Tencent, sur la liste noire du Pentagone
Le Journal de Montréal
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) détient un investissement de 368,5 millions $ dans le géant chinois Tencent que la Défense américaine vient d’ajouter sur une liste noire du Pentagone pour ses liens présumés avec l’armée chinoise.
Début janvier, le département américain de la Défense a ajouté le géant chinois des jeux vidéo et des réseaux sociaux Tencent à sa liste d’entreprises soupçonnées de travailler avec l’armée chinoise. Plus de 134 compagnies figurent sur cette liste.
Au 31 décembre 2023, la Caisse de dépôt détenait plus de 368,5 millions $ d’actions de Tencent, derrière l’application de messagerie WeChat.
Interrogée par Le Journal, la Caisse a fait valoir que «Tencent est une multinationale (3e plus grande société de médias au monde, devant Netflix et Disney) avec des opérations à travers le monde».
«La Caisse respecte toutes les restrictions et sanctions canadiennes dans ses activités d’investissement», a indiqué Kate Monfette, porte-parole du bas de laine des Québécois.
De son côté, Tencent a tôt fait de qualifier d’«erreur» le fait d’être ajoutée à cette liste controversée. L’entreprise de Shenzhen estime que ces accusations sont fausses.
«L’inclusion de Tencent à cette liste est clairement une erreur. Nous ne sommes ni une entreprise ni un fournisseur du domaine militaire. Contrairement aux sanctions ou aux contrôles à l’exportation, cette liste n’a pas d’effets sur nos affaires», a déclaré au Journal le porte-parole de Tencent, Sean Durkin.
«Nous travaillerons néanmoins avec le département de la Défense pour dissiper tout malentendu», a-t-il poursuivi.
Fondée en 1998, Tencent a quelque 105 000 employés. Elle a engrangé des profits de 26 milliards $ l’an dernier.
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.