Guerre de tarifs: «on n’a pas le choix» de répliquer à Trump
Le Journal de Montréal
Alors que Donald Trump pourrait imposer au Canada des tarifs douaniers importants, Ottawa doit être en mode gestion de crise, s’il veut pouvoir adéquatement répliquer aux attaques du président américain pour défendre nos entreprises, selon une intervenante du milieu.
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En entrevue à LCN, la présidente-directrice générale de Manufacturiers & Exportateurs du Québec, Julie White, a reconnu que la situation était délicate.
«C’est sûr que ce n’est pas un moment idéal», a-t-elle mentionné. «On est dans une grande vague d’incertitude. On a hâte de voir ce qui va être vraiment annoncé pour être capables de se préparer et d’avoir les bonnes réactions.»
«L’incertitude, c’est l’un des pires ennemis en affaires, particulièrement dans le secteur manufacturier et [celui] de la production de biens», a ajouté Mme White.
La principale intéressée estime que certains entrepreneurs américains pourraient décider de délaisser le Québec en délocalisant leur production aux États-Unis. De plus, des projets d’investissement pourraient être suspendus temporairement.
Julie White est d’avis qu’Ottawa se doit d’être en mode «crise» pour soutenir l’économie canadienne.
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.