Une facture plus salée pour se sucrer le bec à la cabane
Le Journal de Montréal
Se régaler avec la tire sur la neige et les oreilles de crisse coûtera plus cher ce printemps, puisque le traditionnel repas à la cabane à sucre voit son prix fortement augmenter en raison de la hausse du prix des aliments et de la pénurie de main-d’œuvre.
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« Les cabanes à sucre ont encore la calculatrice en main pour trouver la bonne façon d’ouvrir », affirme Stéphanie Laurin, présidente de l’Association des salles de réception et érablières du Québec.
Selon elle, la hausse du prix de l’assiette sera d’au moins 20 %, comparativement à la saison 2020, qui avait été écourtée par l’arrivée de la pandémie.
À la cabane à sucre des Vergers Hillspring à Havelock en Montérégie, par exemple, un repas pour adulte est passé de 22 dollars en 2020 à 30 dollars cette année.
La cabane à sucre Osias, à Saint-Alexis dans Lanaudière, a pour sa part augmenté ses prix de 12 %. Un adulte devra débourser 38 dollars cette année pour un brunch le week-end.
« Étant donné l’augmentation, ce n’est peut-être pas toutes les familles qui peuvent se permettre le repas à l’intérieur », s’attriste sa propriétaire, Catherine Mailhot.
L’érablière a donc décidé d’offrir cette année un forfait moins coûteux incluant la soupe aux pois, la tire d’érable et l’accès à ses installations extérieures.
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