Un contrat sans appel d’offres de 433 M$ pour des tests rapides
Le Journal de Montréal
Le gouvernement Legault a récemment octroyé un des plus gros contrats sans appel d’offres de l’histoire, au Québec, plus de 433 millions $ pour des tests rapides de COVID-19.
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L’entente a été conclue avec une entreprise québécoise possédant un bon réseau de contacts et des installations en Chine
« Je viens de Magog, c’est un petit village. Quand on se colle à un entrepreneur qui a un réseau en Chine, ça peut nous aider », explique en entrevue au Journal Éric Éthier Delorme, PDG de MedSup Medical.
« L’assemblage des tests est fait ici au Québec. Ce sont plus de 500 emplois créés », ajoute-t-il. « Le “Made in Canada” est très sexy, car les normes sont sérieuses », lance l’entrepreneur de l’Estrie.
Fin janvier, Québec a octroyé un contrat de tests rapides de 343 M$ (jusqu’à concurrence de 433 M$) pour 70 millions de tests rapides, qui reviennent à 4,90 $ l’unité, à MedSup Medical, qui les assemble à son usine de Saint-Laurent.
Ce contrat de gré à gré pour l’acquisition de tests antigéniques rapides COVID-19 a été conclu sous l’état d’urgence sanitaire déclaré le 13 mars 2020.
Il a été conclu conformément au décret du 17 février 2021, qui permet au ministre de la Santé de « conclure, sans délai et sans formalité, pour protéger la santé de la population, les contrats qu’il juge nécessaires ».
« Au début janvier 2022, un appel au marché, sans engagement pour une proposition de prix et de disponibilité afin d’acquérir des tests rapides, avait été mis en place par le Centre d’acquisitions gouvernementales (CAG) à titre de mandataire du ministère de la Santé », a expliqué Marie-Josée Côté, porte-parole du CAG.
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