Un autre non d’Ottawa à plus de pouvoir à Québec
Le Journal de Montréal
Pas question pour Ottawa de confier le Programme des travailleurs étrangers temporaires [PTET] à Québec, a indiqué en entrevue au Journal la ministre fédérale de l’Emploi, Carla Qualtrough, hier.
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« Quand on peut donner la possibilité au Québec, on le fait », a indiqué la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap, Carla Qualtrough, lors d’un entretien en français au Journal, hier.
« S’il y a une situation, on peut la régler rapidement », a-t-elle expliqué, en disant avoir eu de bonnes rencontres avec son homologue québécois.
Mesures annoncées
Vendredi dernier, le ministre québécois de l’Immigration, Jean Boulet, avait réaffirmé au Journal qu’il souhaite toujours que le Programme des travailleurs étrangers temporaires [PTET] soit géré par Québec.
Or, en entrevue au Journal, hier, la ministre de l’Emploi du gouvernement Trudeau, qui gère l’étude d’impact sur le marché du travail (EIMT), a fermé la porte à la demande de Québec, mais a reconnu que les délais étaient longs.
« On sait qu’il y avait des délais qui étaient très frustrants pour les employeurs », a concédé Carla Qualtrough, qui a annoncé hier une série de nouvelles mesures pour renverser la vapeur.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.