Québec solidaire accuse IQ et la Caisse de «légitimer» les paradis fiscaux
Le Journal de Montréal
Québec solidaire accuse Investissement Québec (IQ) et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) de «légitimer» les paradis fiscaux en investissant dans des firmes qui s’y trouvent.
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« L’argent public des Québécois d’Investissement Québec (IQ), ou l’épargne des Québécois à la Caisse de dépôt, ne devrait pas servir à légitimer, même indirectement, des pratiques d’évitement fiscal, qui nous font mal», a dénoncé au Journal Gabriel Nadeau-Dubois, de Québec solidaire (QS), chef du deuxième groupe d’opposition.
Pour Québec solidaire, il est inconcevable de miser l’argent des Québécois dans des entreprises actives dans les paradis fiscaux, alors que les systèmes d’éducation et de santé s’effondrent.
« L’État, comme partenaire d’affaire et investisseur, devrait être exemplaire», plaide Gabriel Nadeau-Dubois.
Panier fiscal percé
Mercredi, Le Journal a indiqué qu’Investissement Québec (IQ) a investi 25 M$ dans un nouveau fonds de la firme White Star Capital, qui brasse des affaires à Guernesey, un paradis fiscal des îles anglo-normandes et que le bas de laine des Québécois a participé à cette ronde d’investissement en refusant de dévoiler sa participation.
Rappelons que le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a déjà lui-même eu de l’argent dans un des fonds de White Star, mais il s’est conformé depuis aux exigences éthiques en régularisant sa situation.
Or, pour Gabriel Nadeau-Dubois, le panier fiscal des Québécois est percé de partout par l’évitement fiscal. Il souligne que l’on perd des millions et des millions par année.
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.