Plus de 14 000 emplois payants disponibles d’ici 2028 dans le secteur minier
Le Journal de Montréal
Une véritable course contre la montre est en cours au Québec pour combler 14 000 emplois payants d’ici 2028 dans le secteur des mines. «Il va falloir manger des croûtes. On a du travail à faire. Ça va dépendre de l’ouverture des entreprises.»
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Le coordonnateur du Centre national des mines du Centre de formation professionnelle de Val-D’Or, Martin Richard, est réaliste quand on lui parle de la plus récente estimation des besoins de main-d’œuvre du secteur minier au Québec.
«Je forme entre 450 et 500 étudiants par année dans mes quatre programmes miniers, ajoute-t-il. C’est insuffisant pour la demande sur le marché. Cependant, dans les prochaines années, il faudra tenir compte de l’automatisation des équipements. Ceux-ci sont de plus en plus présents sur les différents sites miniers.»
Un total de 14 358 postes, dont plusieurs avec des salaires avoisinant les 90 000$ par année, seront à pourvoir sur le territoire québécois selon l’enquête menée par le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines (CSMO Mines) et l’Institut national des mines du Québec (INMQ). La formation des futurs travailleurs miniers doit passer par les partenariats avec les compagnies, selon M. Richard.
«Plus nous aurons du rayonnement dans les minières avec nos apprenants, plus nous serons en mesure d’en former», souligne le coordonnateur.
Chez Agnico Eagle, une compagnie spécialisée dans l’extraction, la transformation et la production d’or, c’est environ 1000 postes qui seront à combler dans les trois prochaines années.
«On a des enjeux démographiques en Abitibi. La main-d’œuvre est vieillissante, mentionne Nicolas Bolduc qui est directeur régional des ressources humaines. On a des besoins comme tout le monde dans l’industrie. Tout le secteur se bat pour la main-d’œuvre.»
Au sein de cette entreprise canadienne, on mise notamment sur le recrutement féminin pour pallier les nombreux départs.
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