Pannes d'électricité et pointes hivernales: Hydro-Québec compte se servir de vos batteries d’auto
Le Journal de Montréal
Hydro-Québec souhaite utiliser vos voitures électriques pour affronter les pointes hivernales et les pannes, en se servant de l’énergie emmagasinée dans les batteries qui sont branchées devant les maisons.
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«Il y a une capacité de stockage qui est extraordinaire, quand tu vas avoir 1,2 million de véhicules électriques au Québec. Ça va ressembler au réservoir de la Baie-James», a récemment affirmé en entrevue avec notre Bureau parlementaire le vice‐président pour la planification énergétique chez Hydro, Dave Rhéaume.
Les clients auront une compensation si Hydro utilise les batteries connectées.
Théoriquement, un million de véhicules électriques pourraient fournir 7000 MW de puissance à la pointe, soit plus de quatre fois la puissance installée du complexe de la Romaine, explique l’organisation.
Il s’agira d’une grosse batterie collective, admet le vice-président.
«C’est un réservoir énorme qui va être contrôlable pour gérer le réseau électrique», a-t-il indiqué.
Rappelons que le gouvernement Legault a été «pris de court» par la pénurie d’électricité que s’apprête à connaître le Québec dans les prochaines années.
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.