Mieux vaut être méfiant quand on consomme en 2024
Le Journal de Montréal
Le monde de la consommation est une jungle semée de pièges à éviter. Voici quelques-unes des pratiques douteuses qui ont donné du fil à retordre aux Québécois, en 2024, avec, en prime, une lueur d’espoir.
«Les gens ont toujours de la misère avec les garanties», dit Sylvie De Bellefeuille. L’avocate et directrice des services juridiques d’Option consommateurs constate que la garantie légale, la garantie prolongée et la garantie du fabricant sont difficiles à honorer, de nos jours.
L’organisme de protection du consommateur a reçu, cette année encore, son lot de plaintes en la matière, alors que c’était déjà le cas en 2023 et bien avant.
Mais attention, nouveauté cette année: si le frigo cesse de fonctionner et que la garantie ne sert à rien, l’achat d’un nouvel appareil n’est pas sans embûches.
Desjardins n’offre plus le financement de meubles, un créneau récupéré par des financières qui offrent des taux plus élevés, principalement Fairstone et Flexiti.
«Dans certains cas, ils ont des permis de prêts à taux élevés», déplore l’avocate. C’est bien dommage, ajoute-t-elle, car on ne choisit pas le moment d’un «achat essentiel» comme un frigo.
Une fois à la caisse, «les gens signent sans regarder», ils ne font pas le calcul et ne savent pas que les conditions des prêts de Fairstone ou Flexiti sont moins avantageuses.
Parfois payé le double du prix à cause des intérêts du prêt, ce frigo doit être rempli, un fardeau plus lourd encore en 2024, constate Sylvie De Bellefeuille.
«On a même conçu un guide des pratiques affreuses», rappelle l’avocate au sujet de la page intitulée «On ne devrait pas avoir peur de faire de l’épicerie» introduite par une photo d’un film d’horreur sur le site d’Option consommateurs.
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.