Mégaprojet inquiétant à Owl’s Head
Le Journal de Montréal
Le développement d’un mégaprojet immobilier de 495 unités d’habitation de luxe sur les flancs de l’emblématique mont Owl’s Head, au bord du lac Memphrémagog, crée de plus en plus d’inquiétudes chez les environnementalistes et les résidents du coin.
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Owl’s Head sur le lac, un projet de 250 millions $, est soutenu par plusieurs grosses pointures du Québec Inc., dont le magnat de l’immobilier montréalais Vincent Chiara et David Bensadoun, le PDG d’Aldo.
Parmi ses promoteurs, on trouve aussi Michael Zakuta, un homme d’affaires actif en immobilier qui s’est déjà retrouvé dans l’actualité en lien avec la coupe illégale d’une centaine d’arbres en Estrie dans les années 2010.
Owl’s Head sur le lac a reçu une aide de 31,6 M$ de Québec, dont 25,6 M$ non remboursables.
L’émission J.E, présentée par notre Bureau d’enquête ce soir, à 19 h, sur les ondes de TVA, lève le voile sur l’impact de cet ensemble résidentiel, ainsi que d’autres projets dans un secteur très prisé par les riches du Québec. La pandémie a eu pour effet de faire exploser les valeurs immobilières près du lac Memphrémagog.
Un « carnage »
En mai, le président de l’organisme Memphrémagog Conservation inc. (MCI), Robert Benoit, a fait une sortie publique pour dénoncer ce qu’il a décrit comme un « carnage » : l’aménagement d’une route dans le mont Owl’s Head pour permettre la construction de propriétés de grand luxe en altitude.
« Quand je suis arrivé là [au printemps passé], je pensais que je rêvais. C’était des murs de 300 pieds qu’on dynamitait. Ça n’avait aucun bon sens. Il faut le voir pour le croire », dénonce-t-il.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.