Les syndiqués rejettent l'offre d'Airbus à 99,9%
Le Journal de Montréal
Les syndiqués d’Airbus Canada ont rejeté dans une écrasante proportion de 99,9% la dernière offre patronale présentée par la direction dans le cadre des négociations pour le renouvellement de leur convention collective.
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Pas moins de 79% des 1300 travailleurs de l’usine de Mirabel, responsables de la production de l’avion A-220, anciennement CSeries de Bombardier, se sont prononcés lors d’une Assemblée générale tenue à Laval, dimanche matin.
«Nous avons fait évoluer la proposition de l’employeur sur certains points, mais il y a du rattrapage à faire qui ne figure toujours pas dans la 2e offre, et les membres ont été clairs à ce sujet aujourd’hui, a déclaré le porte-parole syndical et représentant de l’Association internationale des machinistes et travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA) pour le Québec, Éric Rancourt, à l’issue de l’assemblée. On se donne une dernière chance de parvenir à une entente.»
Sans contrat de travail depuis décembre 2023, les syndiqués d’Airbus Canada espèrent un rattrapage de la multinationale française, en compensation des années «de sacrifices» consentis pour assurer la survie du programme CSeries. «Maintenant, ce qu’ils veulent c’est un retour sur leurs investissements et c’est tout à fait normal», a déclaré M. Rancourt.
Les hausses de salaire, les primes de quart et d’affectation, les vacances, l’horaire de travail, l’obtention de garanties d’emploi et le régime de retraites et d’assurances collectives sont les principaux enjeux de la négociation. La direction s’est assise avec le comité de négociation des travailleurs à 30 reprises, depuis novembre.
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.