
Les Européens mettent en garde leurs citoyens voyageant aux États-Unis
Le Journal de Montréal
Dans le sillage d’autres pays européens, la France a modifié mardi les consignes à ses ressortissants voyageant aux États-Unis, dans un contexte de tour de vis de l’administration Trump sur l’immigration et d’un risque de rétention en cas de non-respect des nouvelles règles en vigueur.
L’Allemagne, le Danemark, la Finlande et le Royaume-Uni l’avaient notamment précédée.
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Les ministères des Affaires étrangères émettent des avertissements à destination de leurs ressortissants désireux de se rendre aux États-Unis, prenant acte du durcissement de la politique migratoire de l’administration Trump et après plusieurs refoulements ou arrestations d’Européens à la frontière.
Ils rappellent ainsi l’obligation de respecter strictement les règles d’entrée aux États-Unis et attirent l’attention sur le fait que seules les autorités américaines décident en dernier ressort de l’admission ou non d’un voyageur quand bien même ce dernier dispose de documents valides.
Plusieurs pays ont en outre décidé de mettre particulièrement en exergue le décret présidentiel de Donald Trump du 20 janvier 2025 relatif aux genres : les États-Unis ne reconnaissent plus que deux sexes, masculin et féminin, définis à la naissance, ce qui supprime le genre « X », pour les personnes se reconnaissant comme non binaires.
Le ministère français des Affaires étrangères, dont les nouvelles recommandations ont été publiées dans la nuit de lundi à mardi, ne mentionne pas explicitement que les Français transgenres pourraient être refoulés s’ils disposent d’une mention de genre X sur leur passeport ou s’ils ont changé de sexe.
Mais il invite à « vérifier les éventuels changements ou nouvelles mesures adoptées ». « En particulier, pour les nouvelles demandes de visas ou d’ESTA (autorisation électronique de voyage), il convient de relever qu’une rubrique a été ajoutée qui requiert, en vertu du décret présidentiel (américain, ndlr) du 20 janvier 2025, d’indiquer le +sexe à la naissance+ », explique le ministère.

Les vacances déconnectées, ou la «détox numérique» de quelques jours font partie depuis les dernières années des tendances voyage. Parions qu’en cette période, disons-le, pour le moins anxiogène, cette manière de voyager ne sera pas près de disparaître et qu’elle continuera de connaître un engouement certain. Et pas besoin d’aller bien loin pour ce faire!