Les employés au salaire minimum, une espèce en voie de disparition
Le Journal de Montréal
Depuis la pandémie, les employeurs offrent plus que le salaire minimum pour attirer des employés, même pour des postes au bas de l’échelle.
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« On est rendu à presque 18 $ de l’heure pour nos sauveteurs dans les piscines. Il y a cinq ans, c’était le salaire minimum. Ce sont des emplois étudiants », dit Cindy Pellerin, du Camping Luciole, en Beauce. « On leur offre aussi des chandails et des repas quand les food trucks viennent. On est obligés de faire ça pour les attirer », ajoute-t-elle.
Pour contrer la pénurie de main-d’œuvre, les employeurs doivent dérouler le tapis rouge pour attirer des travailleurs. Le salaire minimum au Québec est présentement de 14,25 dollars l’heure, mais les candidats exigent souvent beaucoup plus.
Plongeurs à 20 $ l’heure
« En restauration, il n’y a plus personne de payé au salaire minimum. Le salaire moyen chez les plongeurs (laveurs de vaisselle) à l’automne 2022 est de 16,18 $ l’heure. Et j’ai vu des plongeurs qui gagnent 20 $ l’heure. Même un cuisinier de fast-food, c’est 18,27 $ en moyenne », dit Martin Vézina, VP aux affaires publiques et gouvernementales à l’Association de la restauration du Québec.
Les exemples sont nombreux. VIA Rail cherche en ce moment des gens pour du télétravail dans son centre d’appels. L’exigence est seulement un secondaire 5, et l’entreprise offre plus de 25 $ l’heure.
Gros impact de la pandémie
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.