Les Bourses mondiales en baisse, inquiètes des tensions entre les États-Unis et la Chine
Le Journal de Montréal
Les Bourses mondiales perdaient du terrain mardi après l’annonce de la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, qui tend encore plus les relations entre les États-Unis et la Chine.
Les places européennes ont terminé en baisse, Paris a perdu 0,42 %, Francfort 0,23 % et Milan 0,35 %. Seul Londres est restée à l’équilibre, à -0,06 %.
Aux États-Unis, Wall Street était plus mitigé. Après une ouverture dans le rouge, le Dow Jones perdait 0,46 %, mais le Nasdaq gagnait 0,27 % vers 16H00 GMT. De son côté, le S&P500 évoluait à l’équilibre, à +0,02 %.
Le mouvement de baisse a été initié dans la matinée par les Bourses asiatiques, qui ont chuté franchement, face à la possible visite de la cheffe des députés américains.
Toute la journée, les yeux des marchés sont restés rivés sur l’avion de Mme Pelosi. Sur FlightRadar24, plus de 300 000 personnes ont par moment surveillé le vol en même temps, provoquant un « bug » informatique du site.
Rapidement après son arrivée, Nancy Pelosi a insisté sur le « soutien inconditionnel » des États-Unis à Taïwan, tandis que Pékin, qui revendique la propriété du territoire, a qualifié son attitude « d’extrêmement dangereuse ».
« Toute perturbation du commerce taïwanais à la suite de ces tensions peut aggraver les difficultés déjà ressenties dans les chaînes d’approvisionnement mondiales », en particulier au niveau des semi-conducteurs dont Taïwan est un important exportateur, a assuré Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
L’actualité géopolitique est venue se greffer sur un contexte incertain pour les marchés, alors que la saison de publication des résultats semestriels des entreprises se termine et que les investisseurs se tournent à nouveau vers les indicateurs macroéconomiques, peu réjouissants.
« L’économie américaine ralentit et on essaie de voir si la récession sera seulement technique ou s’il s’agira d’une véritable récession », a commenté Alexandre Baradez, analyste d’IG France, auprès de l’AFP.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.