Le gestionnaire des actifs de Fitzgibbon détient des millions dans Lion
Le Journal de Montréal
Michel Ringuet, mandataire de la fiducie sans droit de regard du ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, détenait à la fin décembre par le biais d’une autre entreprise pour plus de 14 millions $ CAN en valeur marchande d’actions de la Compagnie Électrique Lion, qui a été propulsée par le gouvernement Legault en 2021.
Ces derniers jours, le manufacturier québécois de véhicules électriques a publié la première circulaire de sollicitation de son histoire en prévision de l’assemblée annuelle de ses actionnaires du 6 mai prochain.
Rappelons que Lion a profité, en 2021, de 100 M$ en prêts de Québec et d’Ottawa avant de faire son introduction en Bourse, en plus d’être avantagée par le programme provincial d’aide pour l’achat d’autobus scolaires électriques, qui exige que les véhiculent soient fabriqués au Canada.
Le concessionnaire Autobus Thomas a d’ailleurs récemment lancé un cri du cœur dans Le Journal afin que Québec révise ce programme, autrement, la direction prévoit déclarer faillite d’ici janvier.
Dans la circulaire, on peut lire que M. Ringuet est administrateur principal du conseil d’administration de Lion depuis mai 2021.
Au 31 décembre, il détenait via la compagnie Capital Mimar, dont il est président et actionnaire majoritaire, 1,17 million d’actions ordinaires du manufacturier pour une valeur de 11,61 M$ US (14,6 M$ CAN). Le document souligne également que la Corporation Énergie Power (Power Corporation) possède 35,4 % des actions en circulation.
Pas de conflit d’intérêts
Pour le professeur et expert en éthique de l’UQAM, Michel Séguin, il est difficile de démontrer qu’il pourrait y avoir un réel conflit d’intérêts ou une apparence de conflit d’intérêts dans ce dossier.
« M. Fitzgibbon ou des personnes qui lui sont proches ne doivent toutefois pas avoir des intérêts personnels [dans Lion] », prévient-il.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.