Le gaz naturel et le nucléaire font partie de la solution, selon Pierre Fitzgibbon
Le Journal de Montréal
L’hydroélectricité à elle seule ne pourra décarboner le Québec, et le projet de loi qui sera déposé d’ici juin mettra la table pour une «discussion» sur le mix énergétique du Québec.
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C'est ce qu'a soutenu vendredi le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbbon, lors d'un événement organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
«Il va falloir parler du mix énergétique et de la transparence. Mais on n'a jamais eu cette discussion-là. Notre plan va dire: qu'est-ce qu'il faut pour décarboner net la province en 2050? Et ce ne sera pas seulement de l'hydroélectricité, on va réaliser qu'il y a d’autres sources d’énergie dont on a aussi besoin», a-t-il déclaré dans une salle bondée de l’hôtel Reine Elizabeth.
Parmi les «autres» sources d’énergie, le ministre a parlé, pour une rare fois, du gaz naturel. «On consomme présentement, au Québec, l'équivalent de 7000 mégawatts de gaz naturel. De penser qu'il n'y aura plus de gaz naturel demain matin, ça n'arrivera pas. Il faudrait bâtir cinq complexes comme la Romaine juste pour remplacer le gaz naturel», a-t-il imagé.
Le Journal a dévoilé en février qu'Hydro-Québec a évoqué la possibilité d'utiliser la centrale au gaz naturel de Bécancour (400 MW) et d’une «nouvelle centrale thermique» lors d'échanges avec le ministère de Pierre Fitzgibbon.
Le nucléaire aussi sera «incontournable», selon lui. «À moins qu'il y ait de nouvelles technologies qui se développent dans le futur, le nucléaire va être une nécessité. Le monde ne se décarbonera pas sans nucléaire. Les experts sont unanimes. Ou bien on va dire non, et dans ce cas-là il faudra construire vingt barrages.»
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