La réduflation pourrait diminuer si l’inflation diminuait aussi
Le Journal de Montréal
Le phénomène de réduflation, qui consiste à réduire la quantité, la qualité ou le service sans réduire le prix, pourrait reculer si l’inflation tendait à diminuer, croit une experte, mais ne disparaîtrait pas complètement.
«La réduflation, c’est un phénomène qui prend de l’ampleur en période de difficultés économiques ou en période de forte inflation, donc, c’est sûr que si l’inflation tend à diminuer, on peut s’attendre à ce que cette pratique-là diminue aussi, mais elle ne disparaîtra pas nécessairement complètement», a décortiqué à LCN Maryse Côté-Hamel, professeure en sciences de la consommation à l’Université Laval.
Si on parle souvent de réduflation pour les produits d’épicerie, ce phénomène touche de nombreux domaines.
«On en trouve également dans les services. On prend l’exemple des banques: auparavant, on recevait par la poste notre relevé bancaire de carte de crédit ou de débit alors que maintenant, c’est en ligne», a illustré Mme Côté-Hamel.
Cette réduflation, qui se manifeste aussi par une réduction des heures d’ouverture, peut parfois faire fuir le consommateur.
«Les domaines des services qui ne sont pas essentiels, on peut parler de la restauration, mais aussi tout ce qui touche le tourisme, ce sont des domaines qui sont particulièrement touchés parce qu’on sait que quand les consommateurs ont du mal à répondre à leurs besoins de base, il y a moins d’argent discrétionnaire», a continué la spécialiste.
Dans ces domaines non essentiels, on ne peut se permettre de trop augmenter les prix et on doit donc trouver des alternatives pour garder les clients, tout en rentrant dans les frais.
«Ils doivent se tourner vers des stratégies comme la réduflation ou la déqualiflation, qui est à ce moment-là de réduire la qualité des produits et des services, mais ce sont des stratégies qu’ils n’ont pas le choix de mettre en place s’ils veulent s’assurer un certain nombre de clients dans leur entreprise», a-t-elle affirmé.
Dans les domaines où les marges sont peu élevées, comme l’épicerie ou la restauration, les entreprises doivent donc reléguer une partie de leur facture au client, car elles ne peuvent pas assumer la totalité de l’augmentation des coûts.
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.