La glissade de Lion Électrique se poursuit: des pertes de 22 millions $ au premier trimestre
Le Journal de Montréal
Les trimestres se suivent et se ressemblent pour le fabricant québécois d'autobus et de camions électriques Lion Électrique alors qu'elle a encore annoncé des pertes financières de 21,7 millions $ lors du premier trimestre de 2024, soit 6 millions $ de plus qu'à pareille date l'an dernier.
Au niveau des revenus, ce n'est guère plus reluisant avec une légère hausse de 800 000 $ par rapport à 2023 pour s'établir à 55,5 millions $.
Pour ce qui est des véhicules, Lion, qui compte maintenant 1150 employés, a livré moins de véhicules que l'an dernier. La compagnie dont l'usine est à St-Jérôme a livré 196 camions et autobus, soit 24 de moins qu'au premier trimestre de 2023.
Avant l'ouverture des marchés, l'action de Lion était à 1,43 $. Au cours de la dernière année, elle a perdu plus de 55 % de sa valeur (-1,80 $).
L'accumulation de ses mauvais résultats financiers a eu un impact au sein de sa main d'oeuvre dans la dernière année. Plus de 300 emplois ont été touchés.
En novembre dernier, 150 employés ont été congédiés principalement dans le secteur de l'ingénierie et de l'innovation. En février, le PDG Marc Bédard sabre dans les quarts de soir avec 100 mises à pied temporaires. Plusieurs de ces employés se sont trouvés du boulot dans d'autres entreprises depuis cette triste journée. Finalement, le mois dernier, Lion congédie 120 autres employés qui évoluent dans des fonctions corporatives et de développement de produits en plus de faire des réductions de coûts de 40 millions $.
Quelques jours plus tard, des employés de Lion ont déposé une requête d'accréditation syndicale par l'entremise du Syndicat des machinistes (AIMTA).
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.