La Banque du Canada maintient son taux directeur à 5%
Le Journal de Montréal
La Banque du Canada a décidé de maintenir son taux directeur à 5% pour la quatrième fois consécutive dans l’espoir de combattre l’inflation.
• À lire aussi: Les taux hypothécaires ont commencé à baisser, est-ce maintenant le tour des taux variables?
La dernière hausse du taux directeur remonte à juillet dernier.
La Banque du Canada (BdC) affirme que l’expansion économique mondiale «continue de ralentir» et l’inflation «recule graduellement» dans la plupart des économies mondiales.
Au Canada, l’économie stagne depuis la mi-2023, et la croissance «va probablement demeurer près de zéro au premier trimestre de 2024».
«Les consommateurs ont réduit leurs dépenses en réaction aux hausses de prix et de taux d’intérêt, et les investissements des entreprises se sont contractés. Compte tenu de la faible croissance, l’offre a rattrapé la demande et semble maintenant légèrement excédentaire», a-t-il été précisé dans un communiqué, mercredi.
La BdC estime que la croissance économique devrait reprendre progressivement «vers le milieu de 2024. Dans la deuxième moitié de l’année, les dépenses des ménages devraient se raffermir, tandis que les exportations et les investissements des entreprises devraient bénéficier de la relance de la demande étrangère».
Même si elle a décidé de maintenir son taux directeur à 5%, la Banque du Canada s’est dite «préoccupée par les risques entourant les perspectives d’inflation, surtout la persistance de la forte inflation sous-jacente».
Rappelons que depuis le 12 juillet 2023, après deux hausses consécutives d’un quart de point, la Banque du Canada a décidé de maintenir son taux directeur à 5%. La prochaine mise à jour aura lieu le 6 mars 2024.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.