La Banque du Canada maintient le taux directeur à 0,25 %
Le Journal de Montréal
Malgré la reprise économique qui se poursuit, la Banque du Canada a décidé, une fois de plus, de maintenir son taux directeur au plancher à 0,25 %, une valeur qui demeure inchangée depuis le début de la pandémie, en mars 2020.
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La Banque a justifié sa décision en pointant l’inflation galopante au pays, les incertitudes internationales liées à la pandémie, la hausse du coût de l’énergie et le fait que la chaîne d’approvisionnement mondiale peine à se replacer après les perturbations causées par la COVID-19, entraînant continuellement des pénuries de divers produits.
«Le Conseil de direction juge que, compte tenu de la marge de capacités excédentaires qui subsiste, l’économie doit continuer de recevoir un appui considérable de la politique monétaire. Nous restons engagés à maintenir le taux directeur à sa valeur plancher jusqu’à ce que ces capacités excédentaires se résorbent, de sorte que la cible d’inflation de 2 % soit atteinte de manière durable», a-t-elle expliqué par communiqué mercredi.
Ce faisant, la Banque du Canada ne prévoit pas rehausser son taux directeur avant au moins le deuxième ou le troisième trimestre de 2022.
Par ailleurs, la Banque du Canada table désormais sur une croissance de l’économie canadienne de 5 % en 2021, suivi de gains de 4,25 % en 2022 et de 3,75 % en 2023.
«La demande devrait être appuyée par la vigueur de la consommation et des investissements des entreprises, ainsi que par le rebond des exportations attribuable à la reprise de l’économie américaine qui se poursuit», a-t-elle souligné.
Inflation: retour à la normale à la fin 2022
Sur le plan de l’inflation, qui a atteint un record depuis 2003 en septembre avec une hausse de l’IPC de 4,4 % au Canada et de 5,1 % au Québec en raison de l’envolée des prix du carburant, des loyers et de l’épicerie, la Banque s’attend à un retour à la normale à la fin 2022.
Le manque de bornes de recharge publiques demeure un enjeu important pour les propriétaires de véhicules électriques. Selon un sondage de l’Association canadienne des automobilistes (CAA) auprès de 16 000 utilisateurs de VE au Canada, 7 conducteurs sur 10 sont insatisfaits du nombre de bornes sur le territoire canadien.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.