L'inflation pousse les consommateurs vers l'usagé, même en magasin
Le Journal de Montréal
Les friperies vivent un nouvel âge d'or au Québec. Signe que l’inflation rattrape tout le monde, plus de la moitié des consommateurs achètent maintenant des articles usagés en magasin.
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C’est ce qui ressort d’un sondage mené en avril par le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) auprès de 1000 Québécois.
Au cours des 12 derniers mois, 56% des Québécois ont acheté des produits de seconde main dans un commerce. Ceux qui le font «souvent» sont 19% et ceux qui le font «parfois», 45%.
Les friperies comme Renaissance ou d’autres sont parmi les détaillants qui en profitent le plus. Un Québécois sur trois a acheté un truc dans ce type de commerce cette année, contre un sur quatre l’an dernier.
«C’est phénoménal, l’augmentation est énorme», se réjouit le patron de la chaîne Renaissance, Éric St-Arnaud.
Ce qui le rend plus heureux encore sont les gens qui entrent chez Renaissance pour la première fois.
Impossible, dit-il, que tous ces nouveaux clients soient en difficulté financière. Monsieur-et-madame-tout-le-monde découvre les friperies, un objectif important de l’entreprise.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.