Juste pour rire se met à l’abri de ses créanciers
Le Journal de Montréal
Grosse onde de choc dans le milieu de l’humour. En raison de dettes de plusieurs millions, le Groupe Juste pour rire a décidé d’annuler ses festivals Juste pour rire et Just For Laughs pour cet été et a déposé un avis d’intention de faire une proposition en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité du Canada. La porte n’est toutefois pas fermée à un retour du festival en 2025.
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Le Groupe Juste pour rire envisage une restructuration complète de l’entreprise. Pour ce faire, 75 employés ont été remerciés mardi matin. La compagnie traînerait des dettes de plusieurs dizaines de millions de dollars.
«Ce processus permettra à JPR de restructurer ses activités et de chercher des investisseurs ou des acheteurs stratégiques pour l'ensemble ou une partie de ses activités, dans le but de maximiser la valeur pour les parties prenantes et, dans la mesure du possible, préserver la continuité des activités», peut-on lire dans un communiqué.
Ainsi, l’édition 2024 du festival Juste pour rire, de même que celle de Just For Laughs, n’aura pas lieu en juillet. La compagnie ne ferme pas la porte à ramener le festival plus tard cette année sous une autre forme. «Une fois la restauration complétée, nous espérons que le festival aura lieu en 2025», affirme-t-elle dans le communiqué.
Le «petit frère» de Juste pour rire, Zoofest, passe aussi dans le tordeur. Le festival orienté vers la relève en humour aurait présenté sa 15e édition cet été.
Du côté des tournées produites par Juste pour rire, contrairement à ce qui a été annoncé hier matin, elles restent toujours à l’affiche, et les humoristes, dont Eve Côté, Louis T. et Jean-Sébastien Girard, ont demandé au public de ne pas se faire rembourser leurs billets pour le moment [voir autre texte].
Contacté par Le Journal, un ancien employé de Juste pour rire, qui a demandé l’anonymat, a affirmé que le groupe avait perdu beaucoup d’argent l’an dernier avec ses festivals à Londres, Toronto et Montréal. «C’est sûr que la situation financière ne devait pas être très bonne. Et quand un festival ne va pas bien, le compte de banque de production sert à payer les dettes.»
Pour ce dernier, c’est la vente de Gilbert Rozon à de nouveaux propriétaires en 2018 qui a tout changé. Bell et evenko, de même que les Américains ICM Partners, maintenant Creative Artists Agency, s’étaient partagé les parts.
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