Juste pour rire: Gilbert Rozon risque de perdre des millions dans le naufrage
Le Journal de Montréal
L’ex-homme d’affaires Gilbert Rozon, fondateur déchu du Groupe Juste pour rire, risque de perdre des millions dollars dans la chute de l’entreprise qu’il avait pourtant vendue.
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Le syndic au dossier, Christian Bourque, de PriceWaterhouseCoopers, a confirmé au Journal qu’une société encore non inscrite sur la liste des créanciers non garantis était en attente d’un paiement de 15M$ des propriétaires actuels de l’entreprise.
Derrière ce créancier, une société de gestion, apparaît le nom de Gilbert Rozon, PDG de Juste pour rire, de 1983 à sa vente en 2018, pour quelque 65 M$. Or le paiement de l’entièreté de cette somme n’aurait pas encore été complété; le solde restant atteindrait les 15M$.
Cette société à numéro fait partie des centaines de créanciers impliqués malgré eux dans la procédure judiciaire annoncée hier en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. Selon les documents préliminaires déposés en Cour supérieure, le Groupe Juste pour rire cumule des dettes de quelque 42 M$.
Pour l’heure, la Banque Nationale est l’entreprise qui paraît avoir le plus à perdre de la situation. Son manque à gagner s’approche des 17M$, ou 40% des dettes accumulées par le groupe d’humour au fil des années.
Le deuxième créancier en importance est la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), avec des créances évaluées à 2,5 M$. La Banque de développement du Canada suit avec des créances de près de 2 M$.
Les dettes de ces trois créanciers sont garanties, ce qui signifie qu’elles seront remboursées en priorité, advenant que la proposition qui sera présentée aux créanciers soit acceptée.
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