Impôt sur les gains en capital: voici ce qu’il faut savoir à l’aube de la hausse
Le Journal de Montréal
Annoncée lors du dernier budget de l’administration Trudeau, la hausse de l’imposition des gains en capital entrera en vigueur mardi au Canada. Voici ce que ça change pour vous concrètement.
Les gains en capital dont il est question sont des revenus tirés de la vente d’actions, d’un logement destiné à la location ou d’une résidence secondaire comme un chalet.
Le porte-parole pour TurboImpôt au Québec, François Gagnon, rappelle que dès mardi l’imposition sur ces gains passera de 50% à 66,7% s’ils dépassent les 250 000$.
M. Gagnon donne l’exemple de la vente d’un chalet pour 500 000$.
Avant mardi, le montant total à ajouter aux revenus du vendeur qui sera imposé est de 250 000$ (50%).
À partir de mardi, il passera à 291 675$ (66,7%). Dans ce scénario, un travailleur dont le salaire est de 80 000$, avant les gains en capital, devra donc envoyer au fisc 10 650$ de plus à partir du 25 juin.
Cette mesure n’atteindra pas «seulement les ultrariches comme le vœu pieux du gouvernement Trudeau», constate François Gagnon, soulignant que les millénariaux et les X en voie d’hériter seront aussi affectés.
«Il y a beaucoup de trucs qu’on peut utiliser pour sauver le maximum d’impôt possible», affirme-t-il en invitant les propriétaires à s’asseoir avec un planificateur financier ou un fiscaliste.
En plus des quelque 40 000 personnes qui devraient être touchées par cette mesure, on estime qu’environ 307 000 PME en feront les frais.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.