Ils paient pour des conteneurs... qui n'arrivent jamais
Le Journal de Montréal
De nombreux Québécois perdent des milliers de dollars aux mains d’une prétendue compagnie de conteneurs qui encaisse des dépôts, mais ne livre pas la marchandise.
Boucher Conteneur présente un site internet qui a tout de professionnel ainsi qu’une page Facebook permettant d’acheter des conteneurs... qui n’arrivent jamais.
« J’ai envoyé un dépôt de 1700$, puis j’ai commencé à sentir l’arnaque quand on m’a expliqué que je ne recevais pas le conteneur que j’avais commandé à cause d’un problème de livraison, » explique François Pelletier, un ébéniste de Sorel-Tracy.
Effectivement, M. Pelletier n’a jamais vu la couleur du conteneur commandé au début du mois de septembre dernier. « Personne ne veut perdre 1700$ », lâche celui qui avait besoin d’entreposer du matériel après qu’une tornade ait ravagé son entrepôt industriel en août dernier.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.